Delhi?....à la folie!

Delhi?....à la folie!

24 février 2013: un p'tit tour chez les dhobi wallah

Après de longues semaines de silence écrit dû à mille excuses et excellentes raisons que je vous épargnerai, j'ai décidé de m'y remettre et de vous parler des dhobi wallah.

Ceux de Mumbai sont les plus connus et j'illustrerai cet article avec quelques photos prises dans le ghat de Mahalaxmi . Mais il y en a évidemment partout ailleurs en Inde, à commencer par Delhi où les quartiers des dhobi wallah sont petits, discrets mais bien présents en plusieurs endroits de la ville.

Ah oui, les dhobi wallah, mais qui sont-ils et que font-ils? en fait leur nom décrit leur métier et donc qui ils sont. Ce sont les lavandières au masculin, les blanchisseurs, repasseurs, plieurs du linge d'hôtels et d'hôpitaux. D'ailleurs pour ceux qui ont des enfants qui ont un jour lu Harry Potter, peutêtre, auront-ils remarqué que l'elfe de maison s'appelle Dhobi... non, ce n'est pas un hasard!

Les dhobis wallah vivent dans une sorte d'enclos rempli de lavoirs qui forment une double allée centrale , leur minuscules maisons entourant les lavoirs. Il est facile de s'y rendre et d'y faire des photos si on se montre discret et qu'on ne gêne pas leur travail.A Mumbai, ils sont environ 200 familles à vivre à Mahalaxmi et à laver du linge à longueur de journée. Les hommes seulement lavent le linge, les femmes s'occupent des tâches ménagères et des enfants.

Chaque dhobi wallah loue un lavoir à un taux mensuel et il a ainsi le droit de vivre sur place. Bien sûr, cela se perpétue de génération en génération...Vu les montagnes de linge qui sont lavés et qui pendent partout, on se demande comment ils ne se mélangent pas les pinceaux. Eh bien, ils ont un système d'étiquettes en tissu accrochées à chaque vêtement qui ont un code (indélébile) qui permet de reconstituer les bonnes piles de vêtements et de les rendre au bon hôtel. Il y a aussi le coin spécial pour les vêtements d'hôpital avec désinfection générale, le coin, très sombre et relativement frais, du repassage où les hommes manient des fers antiques remplis de charbon et qui pèsent une tonne... L'endroit est propre et sent la lessive, les enfants jouent dans l'eau, les femmes restent derrière leur rideaux, cela semble un havre de paix au milieu de cette ville grouillante qu'est Mumbai.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, ils ne crèvent pas de faim, ils ont un toit sur la tête mais ils triment 16h par jour à partir de 4h30 du matin....





24/02/2013
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