Delhi?....à la folie!

Delhi?....à la folie!

06 mars 2010: Un dimanche après-midi so british !

Dimanche 6 mars

En Inde, les sports les plus populaires sont le cricket et le hockey mais on y pratique aussi un sport que l'on a peu l'occasion de voir en France : le polo, à cheval bien sûr.

Les matchs ont lieu pendant tout l'hiver et le printemps à Delhi et dimanche, c'était donc le dernier match de la saison avant les grosses chaleurs. Voici un petit aperçu des règles, histoire de savoir un peu de quoi on parle:


Le jeu oppose deux équipes de 4 cavaliers. (Celui qui a un maillot rayé est un arbitre)

Munis d'un long maillet en bambou ou résine, les joueurs doivent marquer le plus de goals possibles en envoyant une balle dans les buts adverses.

Un match de Polo se joue habituellement sur un terrain en herbe mesurant 275 m de long sur 145 m de large, en 4 périodes de 7 minutes de jeu effectif chacune appelées « chukkas » . Pendant les 30 dernières secondes, le jeu prend fin dès que la balle est arrêtée, en cas de pénalité, sortie de jeu ou goal. À la fin de chaque période, les joueurs disposent de 3 minutes pour changer de cheval. En effet, chaque joueur a besoin de 4 chevaux par match….On comprend mieux pourquoi c'est un sport de nantis !

Voici les chevaux qui attendent leur tour dans une ombre relative:


Après chaque but marqué, la remise en jeu se fait au centre du terrain et les équipes changent de côté.


Les joueurs sont numérotés de 1 à 4 : Le numéro que porte chaque joueur sur son maillot correspond à son rôle. Le n°1 est un joueur d'attaque, le n°2 est un joueur de centre offensif, le n°3 est un milieu défensif, le n°4 est un défenseur. Le pilier, n°3, est en général le meilleur joueur : il répartit le jeu, fait monter la balle et la distribue à ses coéquipiers. A chaque joueur est attribué un handicap, fixé en fonction de son niveau par la Fédération de chaque pays dont il est licencié ; les handicaps vont de

 -2 à 10, niveau suprême actuellement détenu par 14 joueurs dans le monde, dont  12 en Argentine, seul pays capable donc d'aligner des équipes de 40 « goals » (somme des handicaps des quatre joueurs).

Les chevaux de polo, traditionnellement dénommés « poneys », doivent être à la fois rapides, maniables et puissants. Ces petits chevaux, argentins pour la plupart, doivent en effet être capables de passer de l'arrêt à une vitesse de 45 km/h (et jusqu'à 60 km/h en haut niveau) en l'espace de quelques secondes. Le potentiel d'une équipe dépend donc de la qualité de sa cavalerie.

Voilà, vous savez l'essentiel.

Revenons à Delhi : Imaginez un dimanche radieux, 30°C, petite brise bien agréable, les conditions sont idéales pour assister à un match. L'endroit est superbe, tout vert, tout propre, paisible, un havre de paix. On y entre sans aucune formalité, c'est gratuit, pas de barrière. Le terrain de jeu engazonné est immense. Les spectateurs sont tous installés sur des chaises recouvertes de tissu blanc et ils sont dos au soleil. Avant le début du match, le public est peu nombreux:

L'ambiance est très décontractée, on peut aller voir les joueurs, les chevaux, prendre des photos, déambuler sans contrainte, il n'y a aucune barrière, aucune zone interdite. Bien sûr, pas question d'aller sur le terrain mais rien de concret ne nous empêche, on le sait, c'est tout.

Un match est court mais les chevaux ruissellent à la fin de chaque chukka. Il faut dire que leurs accélérations sont impressionnantes !

Les joueurs ont un casque et même le joueur sikh en porte un, ce qui n'est pas si aisé pour lui à mettre en place à cause de son chignon.


Ils ont aussi des protège-genoux et des lunettes. Le cheval, lui, a la crinière rase, la queue tressée et porte une corde rouge qui l'empêche de relever la tête et de risquer d'assommer son cavalier.


Bien sûr, vu la taille du terrain, on ne reconnaît aucun des joueurs, on ne voit pas leur numéro et vu qu'on n'y comprend quand même pas grand chose, à part qu'il faut lancer la balle entre les deux poteaux de l'équipe adverse, on fait confiance au commentateur qui nous explique que Rajesh a fait ceci, que Ramesh a fait cela et que Rakesh les en a empêchés. D'ailleurs , comment les reconnaît-il ? Il a des jumelles ??? Mystère…


C'est tout simplement beau à regarder, ces cavalcades, ces grands moulinets de maillets sur fond de ciel bleu, c'est une bien agréable façon de passer son dimanche après-midi tout en savourant la douceur de l'air et l'ambiance bon enfant du match. Pas de hurlements de spectateurs remplis de bière, pas d'agressivité, nous sommes entre gentlemen !

Et puis, c'est vraiment splendide, non?




08/03/2010
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